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Litiges consommation
"Il n’est pas acceptable
que les consommateurs se fassent plumer. Le premier prix publié sur un site web doit être le prix final"

C'est en ces termes que la Commissaire européenne
à la Consommation s'est exprimée devant la presse lors de la présentation
d'une enquête sur les
offres proposées sur les sites internet

 
     
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Yemenia Airways : des distributeurs autistes et peu regardants

   
 

Les "je viens" termes imagés pour désigner la diaspora comorienne en opposition aux "je reste" sont la cible commerciale d'agences spécialisées dans les voyages ethniques.

Animées par des notables originaires des Comores, basées sur les zones proches des lieux fréquentés par cette diaspora pour Marseille la porte d'Aix, elles bénéficient de ce marché captif qui représente une part importante de leurs chiffres d'affaires.

Pour l'exemple la migration saisonnière de juillet à septembre génère à elle seule 20.000 réservations, soit un chiffre d'affaires de 26 millions d'euros. Un gâteau que se partage cette minorité d'agences implantées dans la communauté Comori.

Tant par reconnaissance du ventre que par bienséance, ces agences auraient dû spontanément baisser leurs rideaux en signe de solidarité avec les familles des victimes et non pas de continuer à "businesser" comme si de rien n'était.

Les 5.000 manifestants selon la Préfecture de Police de Paris démontrent que l'association "sos voyages Comores" est bien en phase avec les revendications des Comoriens de France. Si l'on devait transposer ce chiffre à la population française, cela équivaudrait à 3 millions de manifestants.

Suggérer que les actions menées par les militants et sympathisants de l'association "sont une instrumentalisation politique du drame" comme se sont permises de le faire certaines de ces agences dans la presse est un argument irrecevable.

L'association "sos voyages Comores" ne s'est pas créée à la suite du crash de l'A310 de la Yemenia Airways mais un an auparavant et depuis lors elle sensibilise avec succès la communauté tant en France qu'aux Comores.

Son action bien comprise n'a rien de politique mais s'apparente à la défense des intérêts des consommateurs : amélioration des conditions de transport et de tarification vers les Comores.

L'extrait ci-dessous du journal Al-Watan en date du 13 février 2009, là encore antérieure au crash de la Yemenia Airways, atteste que l'association "sos voyages Comores" est un interlocuteur reconnu du gouvernement Comorien :

"Une délégation de Sos Voyages, ... se trouve depuis jeudi dernier à Moroni où elle a été reçue hier, à la salle de conférence de la vice-présidence en charge des Transports.

C'est la deuxième mission de l'association après celle qu'elle a effectuée en octobre (2008) en vue de rencontrer les différentes autorités comoriennes pour "plaider pour de meilleures conditions de voyages"...

Ce retour en force s'expliquerait par le fait que lors de la mission d'octobre un mémorandum a été signé entre Sos Voyages et les autorités comoriennes.

L'objectif envisagé par les parties signataires est, ensemble, "d'obtenir auprès des transporteurs des tarifs raisonnables et le respect des droits des transports par les compagnies aériennes qui desservent l'Union des Comores"...

Cette rencontre d'hier a été précédée de l'audience que le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi avait accordée, mercredi, à cette délégation de Sos voyages.

Selon le porte-parole de Sos Voyages, "le chef de l'Etat a donné des instructions fermes à son vice-président pour que d'ici la semaine prochaine, une mission soit effectuée à Saana en vue de rencontrer les autorités concernées pour trouver des solutions durables aux doléances de la diaspora".


A la vice-présidence, la délégation de Sos Voyages a été reçue par le directeur de l'agence nationale de l'aviation civile, son collègue de l'Aéroport international Moroni Prince Said Ibrahim, le directeur de Com Air assistance, le représentant de l'Asecna et des conseillers du vice-président ..."

D'après les échos que nous avons, l'association "sos voyages Comores" reproche à la Yemenia Airways d'être dans une position monopolistique qui dessert les intérêts bien compris des originaires des Comores.

Depuis octobre 1999 la Yemenia Airways dispose d'un contrat qui lui offre sans partage le ciel des Comores.

Elle est le transporteur national, elle forme les contrôleurs aériens, les agents au sol et elle a toute latitude en matière de fixation des prix sans risque de concurrence. Pour cadenasser sa chasse gardée, il est prévu par contrat que tout nouveau transporteur souhaitant exercer à Moroni devra au préalable consulter la Yemenia Airways et obtenir son accord.

Bien évidemment cette dernière n'est pas partageuse et met son veto à toute liaison vers Moroni par un transporteur concurrent. C'est ainsi que la compagnie charter Axis Airways qui a un vrai savoir-faire et qui dispose d'une flotte n'a pas obtenu les autorisations nécessaires.

Autre source de profitabilité pour la Yemenia Airways, dont rappelons-le l'Arabie Saoudite détient 49% des parts sociales, elle a l'exclusivité de transporter les pèlerins vers la Mecque.

Les agences marseillaises qui se plaignent d'avoir été agressées et forcées à baisser leurs rideaux en solidarité avec les victimes du crash, ne peuvent sérieusement arguer être dans l'ignorance de la position monopolistique de leur partenaire commercial la Yemenia Airways ainsi que les conditions déplorables d'accueil et de transport sur le segment arrivée/départ de Moroni qu'elle dessert.

Renvoyer la responsabilité du drame comme elles le font sur la France ou sur la DGAC qui selon elles n'ont pas "informé le grand public ou les agences de voyages du risque de cet appareil pourtant constaté depuis deux ans" est de la tartufferie.

Effectivement il est urgent de revoir les règles du transport aérien en général, liste noire, système de garantie des sommes versées par les consommateurs au cas de défaillance de la compagnie, niveau d'indemnisation des victimes, mais c'est un chantier où les enjeux financiers sont importants et qui nécessairement prendra du temps.

C'est pourquoi à notre sens il faut pragmatiquement dissocier les problèmes pour faire face à l'urgence :

1- obtenir l'engagement de la Yemenia Airways à assurer la liaison Saana/Moroni avec des appareils qui ne prêtent pas le flan à l'accusation d'avion poubelle;

2- obtenir qu'à l'instar des autres pays de la péninsule arabique le Yemen signe enfin la convention de Montréal plus favorable aux intérêts des consommateurs que celle de Varsovie.

Quant aux redomontades "nous porterons plainte" des dites agences, au cas où elles s'aviseraient de le faire il y a fort à parier qu'en réaction elles soient black-listées par la communauté Comori, une perte de chiffre d'affaires qui n'a rien de comparable aux prétendus dégâts causés par les manifestants.

Avant de menacer de réexaminer sa commande de dix A350, M. Abdelkhaleq Al-Qadhi PDG de la Yemenia airway devrait comprendre que la France, pays des droits de l'homme, n'a pas à être coopérative, mais à défendre les intérêts des ses citoyens d'origine comorienne comme elle le fait pour l'ensemble de ses ressortissants sans distinction de races, de croyances ou d'origines.

Elle est tout autant impliquée dans ce drame qu'elle l'est par le crash du vol AF447 d'Air France.

Au delà des déclarations faites sous le choc de l'émotion, une enquête a été ouverte, elle a été confiée à un juge d'instruction du Tribunal de Bobigny. Celui-ci dira les causes du drame et retiendra ou non la responsabilité de la Yemenia Airways dans le crash.

Précisons que la Chambre de commerce franco-comorienne et l'associationsosvoyages.com Comores souhaitent que parallèlement une commission d'enquête soit constituée. Qu'elle soit placée sous la houlette du Ministère Français des Transports et comprenne des représentants de la diaspora, des autorités comoriennes et de la compagnie Yemenia.