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C'est en ces termes que la Commissaire européenne
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Colos : mêmes contraintes, mêmes masses salariales, mêmes bénéfices

   
 

Selon Sylviane Halphen, déléguée générale de l'Union Nationale des Organisations de Séjours Educatifs, Linguistiques et des Ecoles de Langues (UNOSEL), "les associations de l'éducation populaire ou les sociétés à but lucratif s vendent au même prix, ont les mêmes coûts, font les mêmes brochures attractives pour vendre leurs séjours".

Une telle similitude de contraintes conduit en toute logique au présupposé suivant "les associations de l'éducation populaire ou les sociétés à but lucratifs font les mêmes bénéfices" la seule différence entre elles réside non pas dans leurs finalités - l'obligation d'être rentable - mais dans le mode de redistribution des dits bénéfices.

Préserver sa marge ou la partager avec les personnels et les clients ?

Un principe comptable veut qu'au cas d'augmentation des coûts de production l'entrepreneur soit confronté au choix de prendre pour partie ou totalement à sa charge ces dites augmentations ou de les répercuter sur le consommateur afin de préserver sa marge.

L'action de lobbying des associations de l'éducation populaire pour que soit rejeté au prétexte de contingence financière la directive de la Cour de Justice de l'Union Européenne qui a enjoint à la France de faire respecter un délai de onze heures de repos entre deux journées de travail révèle que c'est cette seconde solution qui a leurs faveurs.

Il s'agit là d'un choix managérial et non d'une fatalité comme les éléments de langage mis en œuvre par les signataires voudraient le faire croire :

"Si ces mesures compensatoires étaient mises en œuvre, il en résulterait une augmentation de la masse salariale et les coûts devraient être répercutés sur les familles. Des séjours risquent d’être annulés dès 2011. La fréquentation des Accueils Collectifs de Mineurs (ACM) baissera et des structures fermeront les années suivantes. Les licenciements se multiplieront. L’impact sur les territoires sera important, sans compter les personnes en situation de handicap qui n’auront plus d’offres de séjours. La continuité éducative serait aussi mise à mal car il n’y aurait plus les mêmes référents pédagogiques 24h/24h".

Au vu des excellents résultats commerciaux obtenus par les organisateurs lucratifs de séjours pour mineurs, les associations de l'éducation populaire ne peuvent prétendre ne pas avoir la capacité financière d'absorber sur leurs bénéfices les charges supplémentaires que génèrerait le respect du Code du travail.

Le tableau apocalyptique qu'elles dressent n'a qu'un seul but, celui de désinformer les parents et les élus pour préserver leurs marges.

Entente tacite du secteur

Ce qui incite un producteur ou un distributeur à minorer sa marge ce n'est pas l'empathie qu'il éprouve envers ses clients, mais la pression concurrentielle qui s'exerce ou non sur son secteur d'activité.

La grande distribution est un excellent exemple de ce principe économique, les prix pratiqués ne sont pas les mêmes sur l'ensemble du territoire mais modulés en fonction de l'environnement commercial ou l'enseigne est implantée.

La dure loi du marché conduisant à une guerre de prix, compte tenu que celle-ci a pour désavantage de réduire d'autant les bénéfices de ceux qui s'y livrent, la tentation de tout producteur ou distributeur est de s'y soustraire grâce à une entente formelle ou tacite avec ses principaux concurrents.

Sylviane Halphen en affirmant que les associations de l'éducation populaire et les sociétés à but lucratif vendent au même prix, révèle que le "modèle économique commun à toutes les organisations, qu'elles aient ou non un but lucratif" est la non concurrence.

Dans une économie libérale ou tout secteur confondu le prix est un argument majeur de vente sinon l'unique, cette indifférenciation tarifaire malgré des charges structurelles différentes laisse supposer une entente tarifaire tacite entre les associations de l'éducation populaire et les sociétés à but lucratif.

Une entente qui se ferait au détriment des souscripteurs des séjours pour mineurs - collectivité locale, collectivité territoriale, CE, CAF, parents - et par voie de conséquence au détriment des enfants et notamment les 3 millions qui ne partent pas en vacances.

La cherté des colos n'est pas une fatalité

Sauf à mettre en œuvre une politique familiale rendant le droit aux vacances des enfants obligatoire qui n'est d'actualité dans aucun programme des partis de gouvernement, le concept de vacances pour tous est une utopie.

Par contre il est parfaitement possible de baisser le prix de la journée de séjours qui se situe à environ 63 euros de moyenne hors transport, alors que dans le tourisme adulte avec des prestations hôtelières supérieures et une restauration plus élaborée le prix de la pension complète se situe dans la fourchette des 35 à 40 euros.

Pour se faire il faudrait comme dans le tourisme social faire des économies d'échelle qui permettraient d'en réduire les coûts.

Malheureusement, alors qu'existe un gisement de clientèle - les 13 millions de mineurs scolarisés dont 5 millions d'entre eux fréquentent déjà les centre aérés - les offres des organisateurs de colonies de vacances secteurs associatif et commercial confondus n'en intéressent qu'un million et ce malgré l'effet d'aubaine que constitue pour les parents les aides au départ.

Notre expertise en matière de tourisme nous conduit à dire que les colonies de vacances ne sont pas menacées par l'accroissement des coûts salariaux qu'induirait le respect par la France de la directive de la Cour de Justice de l'Union Européenne mais par l'incapacité des organisateurs à conquérir un nouveau public qui seul leur permettrait de rationaliser leurs offres, les rendre plus compétitives et attractives au bénéfice du plus grand nombre.



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